Avant de parler de condensation intérieure, il est important de noter que les conditions climatiques du Canada réclament l’installation d’un double vitrage selon les normes « Novoclimat d’Hydro-Québec » pour un gain énergétique optimal. Bien que facultative et plus onéreuse cependant, l’installation d’un triple vitrage rendra votre maison plus performante, confortable et économe en énergie. De plus, le triple verre confère une meilleure isolation acoustique.
L’espace entre les couches de verre contient de l’argon. Le gaz étant lui-même inerte ne présente aucun risque étant donné qu’il est stable. Quant au vitrage, chaque élément qu’il renferme comporte une couche de particules d’argent. Puisque l’argent tend à s’altérer rapidement quand il entre en contact avec l’air, l’argon empêche ce phénomène de par sa propriété inodore, limpide et incolore. L’oxygène étant plus léger que l’argon fait par ailleurs en sorte que ce dernier s’accumule tout au fond du vitrage. Ce qui rend le verre plus performant, avec le minimum de risques de condensation.
Qu’il s’agisse de condensation extérieure ou de condensation intérieure, sachez que la condensation est le principal ennemi des vitres. Jusqu’à aujourd’hui cependant, aucun système de ventilation ni de vitrage n’est parvenu à résoudre ce problème définitivement, aussi performant qu’il soit. Pour y remédier plus efficacement, l’Association provinciale des constructeurs d’habitations du Québec (APCHQ) vous recommande quelques règles :
La vapeur d’oxygène générée par l’air peut s’accroître ou diminuer selon que la température monte ou descend. En été, l’air aura tendance à s’humidifier sans causer des problèmes à votre vitrage. Tant que la température est maintenue à 30 °C avec un taux d’humidité stabilisé à 95 %, les vitres de vos fenêtres ne s’obscurciront pas. Sous l’effet de la chaleur, les molécules d’un gaz se devancent et laissent beaucoup de place à la vapeur d’eau.
Le froid provoque l’effet inverse. Au fur et à mesure que la température descend, l’air aura du mal à stocker la même quantité de vapeur d’eau. Ainsi, le taux d’humidité va continuer à grimper jusqu’à ce qu’il soit totalement saturé.
Concrètement, cela se traduit par le dépôt de vapeur d’eau excédentaire sur les surfaces de vitrage les plus exposées au froid. Le cas se complique quand une tablette se forme au niveau du cadre de la fenêtre. Celle-ci forme une sorte de barrière qui empêche le bas du vitrage d’accéder à toutes les sources de chaleur.
Les fenêtres proposées actuellement sont conçues de façon à limiter la condensation due au froid. Cela n’empêchera pas cependant ce phénomène de se produire en cas de baisse de température extrême. Quand la température descend de -10 à -30 °C en quelques heures, vos verres n’y demeureront pas insensibles. La condensation intérieure devient presque inévitable quand le taux d’humidité est influencé par la baisse de température extérieure rapide et irrégulière.